Islam 4 écoles

Apprendre l'Islam authentique , loin de toute dérive sectaire, selon les plus grands savants Islamiques.

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Lieu : Lyon, Rhône, France

Etudiant

vendredi, septembre 29, 2006

Conseils d'un grand Savant sunnite


Les conseils du Shaykh Ashraf Ali al-Tahanawi (Grand savant de l’université de Déoband en Inde)

Acquiers la connaissance du Din [la religion] selon tes besoins; soit en demandant aux Ulémas [savants], soit en lisant un livre.

Abstient toi de tout péchés.

Si tu commets un péché, repent toi immédiatement.

Ne prend pas de retard quand il s’agit de d’accomplir le droit d’autrui.

Ne cause aucun mal physique ou verbal à autrui.

Ne médit pas de qui que ce soit.

N’ai aucun amour pour la richesse, ni de désir pour la renommée et la gloire.

Ne te soucis pas de nourriture ou d’habits extravagants.

Si l’on te réprimande pour une de tes erreurs ou de tes fautes, n’essaye pas de justifier ton action.

Ne ris pas excessivement, ne parle pas non plus excessivement.

Ne vas pas répéter ou mentionner une dispute qui a eu lieu entre deux personnes.

Soit toujours conscient des règles de la Shari’a dans tout ce que tu fait.

Ne montre pas de paresse à accomplir un acte de Ibaadah [adoration]Essaye de t’isoler la plus grande partie de ton temps.

Si tu dois rencontrer et converser avec autrui, fait le avec humilité et ne montre pas ta grandeur.

Associe toi le moins possible avec les dirigeants et ceux qui sont haut placés.

Reste très loin des gens non religieux.Ne cherche pas les fautes d’autrui.

Ne nourris aucune mauvaise pensée à propos d’autrui. Plutôt, regarde tes propres faute et applique toi à les remettre en ordre.

Tu devrais être particulièrement vigilant à offrir ta salaat [prière] de la manière convenable, au moment adéquat, avec concentration.

Consacre toi toujours au souvenir d’Allah [dhikr] soit avec ton cœur, soit avec ta langue.

N’ai ni désir, ni avarice pour quoi que ce soit excepté Allah.

Ne permet pas à ton esprit d’erreur vers un endroit pensant que tu peut y trouver un quelconque profit.

Si tu trouve satisfaction après avoir évoqué le Nom d’Allah, exprime ta gratitude envers Allah.

Parle gentiment et humblement.

Etablit des heures spécifiques pour toutes tes différentes tâches et astreint toi à ces horaires.

Considère comme venant d’Allah tout regret, peine, ou perte que tu as ressenti.

Ne pense pas à des affaires de ce monde, comme les calculs, les profits, les pertes etc. a longueur de temps. Pense plutôt à Allah.

Autant que possible, essaye d’aider et d’être bénéfique pour les autres, sans distinction que cela concerne une affaire du monde d’ici bas ou de Din [religion].

Ne mange ni ne boit si peu que tu sois affaiblit et tombe malade.

Ne mange ni ne bois si excessivement que tu deviennes paresseux à accomplir les actes de Ibadaah [adoration].

Soit acharné dans ta quête d’Allah.

Soit reconnaissant des faveurs qui te sont accordées, qu’elles soit nombreuses ou rares.

Ne soit pas déprimé par la pauvreté ni la destitution.

Passe sur les fautes et les erreurs de ceux qui sont sous ta responsabilité.

Si tu apprend un quelconque défaut chez autrui, cache le.

Soit au service des invités, des voyageurs, des étrangers, des Ulémas [savants] et des pieux serviteurs d’Allah.

Choisit la compagnie des pieux.

Craint Allah à chaque instant.

Souviens toi de la mort.

Etablis un moment quotidien durant lequel tu méditeras sur toutes tes actions de la journée.

Quand tu te souviens d’une bonne action que tu as faite, soit reconnaissant. Quand tu te souviens d’une mauvaise action, repens toi.

Ne dis jamais de mensonge.

Vis avec pudeur, modestie, et abstinence.

Ne sois pas vaniteux en te disant : « je possède telle et telle qualités en moi. »

Ne prend même pas part à une assemblée contraire à la Shari’a.

Continue à faire des do’as [prières de demande] à Allah pour rester constant sur le droit chemin.

Être fier d’une bénédiction est de l’orgueil, mais la considérer comme un don d’Allah en gardant à l’esprit ton incompétence est de la reconnaissance.

L’orgueil se développe parmi certains Musulmans, ils prient et haïssent ceux qui ne prient pas et les considèrent comme inférieurs.

Les péchés sont très dangereux et doivent être évités.

Sois attentif à Allah, pas aux problèmes, ils disparaîtront.

Quand le nom d’Allah est évoqué, dit : « Jalla Jalalahu » [Gloire à sa Majesté] ou alors « Ta’ala » [le Très Haut] au moins en assemblée, et si possible à chaque fois.

Ne considère jamais ton adoration comme une chose dont tu peux être fier, ne considère pas non plus qu’elles soient inutiles.

Si tes amis ou tes proches ne t’aiment pas, soit heureux qu’Allah ait retiré les autres de ton cœur.
Quand Allah est en colère contre toi, tu croira qu’une mauvaise chose est bonne, et que les fausses superstitions t’apparaîtront être des faits.

La patience est facilitée par le fait de pleurer auprès d’Allah, car cela enlève la pression.

Fait le Dhikr [remémoration d’Allah] en ayant l’intention de développer ton amour pour Allah, et cela produira son effet.

Nous sommes nés pour les problèmes, cela ne finira qu’avec le Paradis, donc renonce à les stopper pour le moment.

Informe la personne de laquelle tu as médit de ce que tu as fait, après peu de temps, tu arrêteras la médisance.

Ne cite personne sans t’être renseigné ou avoir fait des recherches.
Les actions sont une récompenses en elles mêmes, alors pourquoi rechercher une ou des récompenses ?

Pour gagner l’amour d’Allah, rejoint la compagnie des Saints [Awliyya, les Amis d’Allah, ou Ahlullah, les Gens de Dieu]

La bonne manière cachée est d’être avec Allah, tout le temps, en tout événement et en toute action.

Demande à tout le monde de faire des prières pour toi. Tu ne sais sur la langue de qui elles sont agréées.

En compagnie des saints (Awliyya, Ahlullah) au moins tu commences à prendre conscience de tes défauts et tes péchés.

Apprécie, donne de la valeur, et souviens toi des bienfaits du Din (religieux) dont tes parents t’ont gratifiés.

Si parfois les parents agissent injustement, supporte leur injustice avec patience.

On ne peut se voir comme insignifiant si le respect, l’honneur et l’amour du aux personnes âgées est gravé dans nos cœurs.

L’irrespect est plus nocif que le péché.

Les jeunes devraient avoir à chaque instant à l’esprit la vénérabilité des anciens. Ne te considère pas comme l’égal des anciens.

L’irrespect est du à l’orgueil et à l’arrogance.

Ne demande pas à quelqu’un de subvenir à un besoin si tu sais qu’il se sentira obligé de le faire même si il n’en a pas envie.

Si l’on t’a demandé d’être là à une certaine heure (comme un rendez vous), alors soit là à l’heure demandée.

Ne t’exprime pas en présence d’un malade ou de sa famille de telle façon qu’ils perdent espoir dans la vie.

La Shari’a est ‘Aqaaid (la bonne croyance), A’mal (bonnes actions), Muamalaat (bonnes transactions) Akhkaaq (bon caractère) et Muasharat (bon comportement).

Si tu vois quelqu'un qui est pressé sur la route, ne le retarde pas pour lui serrer la main.

Si tu vas visiter une personne, ne t’assois pas avec lui si longtemps que cela l’incommode.

Quand ton enfant à fait du tord à quelqu'un, ne soutiens pas ton enfant, surtout en sa présence.

Si l’on t’amène des enfants pour leur éducation, ne les fait pas travailler.

Pendant que tu manges, ne mentionne pas des choses qui pourraient donner la nausée ou dégoûter les autres.

Ne maudit pas, ni ne parle mal du temps (l’age). Le temps est irréprochable.

Quand trois personnes se réunissent, deux d’entre elles ne devraient pas parler en chuchotant entre elles.

Ne gaspille pas le temps d’une personne occupée en prolongeant la conversation avec des futilités.

Ne fais pas usage de titres extravagants ou de flatteries quand tu écris.

Ne lis pas la lettre d’autrui, si une lettre ne t’est pas destinée, ne la lis pas.

Soit vigilant au comportement de tes enfants vis-à-vis de tes serviteurs et de leurs enfants.

Un cadeau ne doit pas être refusé à la vue de sa petite valeur ou quantité.

Un cadeau tendu avec une intention d’obtenir un bénéfice en position est en fait de la corruption.

Ce n’est pas une hadyah [don pieu]

Ne rend jamais de verdict dans une dispute en entendant un seul des deux partis.

Quand tu entres dans la chambre de tes parents, demande leur permission.

Si pour une quelconque raison tu te vois obligé de quitter la table pendant que d’autres sont assis et mangent, excuse toi.

Les superstitions sont une forme de shirk [association à Allah] abstiens-t-en.

Certaines personnes ne prennent jamais la peine de visiter les malades. Ce n’est pas correct. Il y’a un grand Thawaab [mérite] à visiter les malades.

Il y’a une plus grande récompense pour le remboursement une dette qu’a faire la charité.

Repousser le remboursement d’une dette quand on est en mesure de le faire est un acte de zulm [injustice].

N’utilise pas les objets des autres sans leur permission.

Prend soin et utilise avec précaution les objets que tu as empruntés.

Ne fais pas une promesse avec précipitation.

Accomplit la promesse que tu as faite.

N’agit pas en contradiction avec une promesse sauf pour une raison valable.

Les gens qui critiquent, insultent et humilie les Ulémas du Din [savants de la religion] doivent être enterrés avec la face dans la direction opposée de la Qibla. (Hazrat Gangohi (R.A.)

Après la mort de tes parents, fait toi une habitude de faire la Do’a al Marghirat (prière de demande de pardon) pour eux.

N’élève pas ta voix au dessus de celle de tes parents.

Ne pointe pas un instrument tranchant vers autrui pour t’amuser.

Ne te procure pas une fatwa [avis juridique] uniquement pour confirmer ton point de vue.

Durant les vacances, les enfants devraient être laissés en compagnie des Ahlullah [Gens de Dieu, saintes personnes]

Ne crois pas que les enfants acquerront des manières en grandissant. Commences tôt.

Quand tu rencontres quelqu'un avec qui tu n’as pas de relations non formelles, ne lui pose pas de questions personnelles.

Ne fais pas des plaisanteries qui feraient de la peine à autrui, ni ne parles d’une manière qui embarrasse les gens.

Quand un enfant s’obstine à demander une chose, ne lui accorde pas ce qu’il demande.

N’hésite pas un seul instant si tu glisse et que tu commet quelque mauvaise action, cherche le pardon immédiatement

Erreur et Delivrance, Abu Hamid Al Ghazali




ERREUR ET DELIVRANCE , imam AL GHAZALI




Voici un extrait de son autobiographie traitant de se crise spirituelle :

Cet extrait est tiré de « Al Munqidh mina dalal » (Erreur et Délivrance) de Abu Hamid al Ghazzali que Dieu lui fasse miséricorde.

Il fait dans ce livre son autobiographie tout en exposant les différentes doctrines qu'il a étudiées et en montrant leur écartement du dogme de l'islam. Ainsi, il présente ses vues sur les philosophes, les ésotéristes.

Pour finir par présenter la voie du soufisme authentique (at tasawwuf).

Voici donc une présentation de la spiritualité musulmane, sa méthode et son but.

La voie des soufis

Ensuite, après avoir fini avec ses sciences, je me suis tourné avec toute mon énergie (spirituelle) vers la Voie des Soufis et j'ai su qu'elle ne s'obtient qu'en conjoignant la science et la pratique, car l'essentiel de leur savoir vise à surmonter les obstacles de l'âme (concupiscente) et à se débarasser de ses mauvais caractères et de ses défauts pour vider le coeur de tout ce qui n'est pas Dieu et le parer de Sa seule Mention (Dhikr).

Comme l'apprentissage m'était plus aisé que l'action et la pratique, j'ai commencé par acquérir leur science grâce à la lecture de leurs écrits comme Qut al Qulub d'Abou Talib al Makki (que Dieu sanctifie son âme), les livres d'al Harith al Muhassibi (que Dieu lui fasse miséricorde), Les citations dispersées d'al Junayd, de Shibli, de Abu Yazid al Bistami, que Dieu sanctifie leurs âmes ainsi que d'autres maîtres.

Je l'ai fait jusqu'à ce que j'ai pu connaître le fin fond de la finalité de leur savoir et acquérir ce qu'on peut acquérir de leur approche grâce à l'apprentissage dans les livres et l'initiation directe.

Il m'apparut que ce qu'ils ont en propre ne pouvait être obtenu par l'étude mais par le goût et l'expérimentation directe des états et des changements des qualités de l'âme. Car la différence est incommensurable pour toi entre les définitions de la bonne santé et de la satiété, leurs causes et leurs conditions et le fait d'être toi-même en bonne santé et rassasié !

Entre le fait de connaître la définition de l'ivresse et de savoir que qu'il s'agit d'un état que résulte de la concentration dans l'estomac de vapeurs qui remontent au cerveau qui est le siège de la pensée et le fait d'être toi-même ivre !

Mais plus que cela, l'homme ivre ignore tout de la définition de l'ivresse et de sa science tout en étant lui-même ivre, et il ne possède rien de cette connaissance.

A l'inverse, l'homme sobre connaît la définition de l'ivresse et ses modalités bien qu'il n'y touche pas. De même, dans sa maladie, le médecin connaît la définition de la bonne santé, ses causes et ses remèdes bien qu'il soit lui-même malade.

De la même façon, il y une grande différence entre le fait de connaître la réalité de l'ascèse, ses conditions et ses causes et le fait que ton propre état se caractérise par l'ascèse et le renoncement de ton âme aux attraits du bas monde.

J’ai su alors avec certitude que les soufis sont des hommes réputés pour leurs états spirituels, non leurs paroles, que ce que je pouvais acquérir par voie de savoir, je l’ai obtenu et qu’il ne me restait plus que ce qu’on ne peut acquérir par l’apprentissage, mais uniquement par l’expérimentation et la pratique.

Et j’avais déjà acquis, grâce aux sciences que j’ai pratiquées et aux voies que j’ai empruntées dans la recherche tant religieuse que rationnelle, une Foi marquée par la certitude en Dieu (qu’Il soit Exalté) en la Prophétie et au Jour Dernier.

C’est dire que c’est 3 principes de la Foi se sont ancrés en moi non pas en vertu des arguments, mais grâce à des motifs, à des indices et à des expériences si innombrables qu’il ne m’est pas possible de les évoquer en détail.

Il m’était devenu évident que je ne pouvais aspirer à la félicité de la vie éternelle dans l’Au-delà qu’en craignant pieusement Dieu et qu’en interdisant à mon âme de s’adonner à ses passions et désirs et qu’en sachant que le maître-mot en tout cela consiste à rompre les attaches du cœur avec le bas-monde en se détournat de la demeure des illusions pour se tourner vers la demeure du séjour éternel, et consacré toute mon énergie spirituelle et tout mon être à Dieu (qu’Il soit Exalté)

J’ai donc scruté mon état et j’ai constaté que j’étais empêtrés dans les attaches du bas-monde qui m’encerclaient de toute part. Je me suis tourné vers mes œuvres dont les meilleures portaient sur l’enseignement et l’étude et j’ai constaté que dans cette tâche , j’entretenais un savoir futile et inutile sur la voie de la vie future.

J’ai réfléchi ensuite à la pureté de mon intention à travers mon enseignement et j’ai constaté qu’elle n’était pas entièrement vouée à Dieu qu’Il soit Exalté car elle avait pour mobile et motif la recherche de la renommée et l’extension de la gloire .

J’ai eu alors la certitude que je me trouvais au bord d’un précipice et que j’allais tomber dans la Fournaise si je ne me ressaisis pas à temps.Je n’ai cessé pendant une période d’y penser, tout en restant encore indécis.

Un jour, je prenais la résolution de quitter Bagdad et de rompre cet état, mais le lendemain, je me rétractais et je changeais d’avis, avançant d’un pas et reculant de l’autre. Avais-je ressenti au matin une sincère aspiration pour la vie future que déjà, le soir, l’armée du désir venait de l’attaquer de le réduire.

Ainsi, les plaisirs du bas-monde m’assaillaient et m’enchaînaient sur place tandis que le héraut de la foi m’interpellait et me criait : Il faut partir, il faut partir ! Tout ce que tu pratiques comme savoir n’est que tromperie ! Si tu n’es pas prêt, dès maintenant, pour la vie future, quand le seras-tu ? Si tu ne romps pas maintenant tes attaches, quand le feras-tu.

A ces moments-là l’appel prenait corps en moi et la résolution de tout finir et quitter devenait réelle…

Mais Satan revenait à la charge en me faisant la suggestion suivante :

"Ce n'est qu'un état passager.
Prend garde et ne te laisse pas aller. Cela va très vite passer. Si tu te soumets à cet état et si tu abandonnes tous ces honneurs, cette situation stable à l'abri des soucis et des contrariétés et cette position éminente, loin des attaques des rivaux. Tu risques de la regretter et de ne pas l'avoir de nouveau."

Ces tiraillements entre les assauts des attraits du bas monde et les appels de la vie Future ont duré environ 6 mois, à partir du mois de Rajab de l'année 488 de l'Hégire.

En effet, au cours de ce mois, l'affaire dépassait l'affaire du choix libre et devenait question de nécessité et d'urgence.

Car Dieu a mis un sceau sur ma langue au point que je ne pouvais plus l'articuler pour les besoins de mon enseignement : je m'efforçais de faire ne serait-ce qu'un seul cours pour réconforter mes étudiants qui me rendaient visite, mais ma langue me refusait son concoure et je n'arrivais plus à prononcer le moindre mot.

Et ce noeud qui enchaînait ma langue finit par engendrer de la tristesse dans mon coeur, ce qui affecta gravement mon appétit : je n'avais plus aucun goût pour la mourriture. Mon état ne faisait qu'empirer et mes forces déclinaient dangereusement au point que les médecins perdirent tout espoir de trouver un remède à mon mal.

Dans leur diagnostic, ils estimaient qu'il s'agissait "d'un mal qui a atteint le coeur pour gagner ensuite les humeurs. Il n'y a pas d'autre remède si ce n'est celui de soulager son secret intime (sirr) de l'emprise du souci qui le ronge."Lorsque j’ai ressenti toute mon impuissance et que j’ai perdu totalement toute notion de choix personnel, je m’en suis remis entièrement à Dieu qu’Il soit exalté, en homme nécessiteux, indigent qui n’a aucun moyen propre.

Et je fus exaucé par « Celui qui exauce le nécessiteux quand ils L’implore ». Il a rendu aisé pour mon cœur le renoncement aux honneurs, à l’argent, à la famille et aux amis. J’ai fais alors croire que j’ai pris la résolution de me rendre la Mecque.

En fait, je me préparais à partir au Cham , la Grande Syrie. Je l’ai fait pour éviter qu’un certain nombre de mes amis ne connaissent ma véritable intention de m’installer au Cham. Il m’a fallu donc 1000 précautions pour quitter Bagdad avec la ferme intention de ne plus y revenir. Je m’exposait ainsi aux reproches de l’ensemble des savants de l’Irak (NdT : Ainsi qu’à certains savants des génération postérieures !!!) dont aucun ne pouvait soupçonner un motif religieux dans mon renoncement à ma situation, car ils croyaient que c’était la plus éminente charge religieuse.

Cette situation constituait à leurs yeux le sommet que leur savoir pouvait appréhender.

Mais par la suite, les gens s’embrouillèrent dans leurs déductions.

Ceux qui étaient éloignés de l’Irak croyaient que mon départ fut sur des suggestions de la part des autorités.

Quant à ceux qui en étaient proches et qui voyaient bien l’empressement que mettaient ces autorités à s’attacher à moi et à me combler de leurs prévenances et comment je m’en détournais sans prêter la moindre attention à leurs discours, ils disaient :

« Ceci est un coup du ciel.

Il n’a pas d’autres motifs si ce n’est un mauvais œil qui a frappé les musulmans et la fine fleur des savants. »

J’ai donc quitté Bagdad après avoir distribué presque tout l’argent que j’avais en ne gardant que le strict nécessaire pour moi et mes enfants. En effet, l’argent en Irak est consacré à l’intérêt général dans la mesure où il est investi dans des fondations pieuses destinées aux musulmans.

Or je ne voyais dans le monde d’autre bien que le savant peut mieux utiliser pour sa famille.

Ensuite, je suis arrivé en Syrie où j’ai séjourné environ 2 ans durant lesquels je n’avais d’autre occupation que la solitude, la retraite spirituelle, l’exercice et le combat spirituels.

Car j’était tout occupé à purifier mon âme, à améliorer mon caractère et à rendre mon cœur transparent pour s’adonner au dhikr de Dieu qu’Il soit exalté, tel que je l’ai appris dans les livre des soufis. Je me retirais ainsi plusieurs jours dans la mosquée cathédrale de Damas en montant dans son minaret où je m’enfermais toute la journée.

De Damas, je me suis rendu à Jérusalem où je pénétrais chaque jour dans le Dôme du Rocher après avoir fermé la porte derrière moi.Puis retentit en moi l'appel de l'obligation du Pèlerinage ainsi que l'envie de se ressourcer près des lieux saints, de La Mecque, de Médine et du Dôme où repose le corps de l'Envoyé de Dieu (sallalahou 'alayhi wa sallam).

J'ai ressenti cela après avoir visité la tombe d'Ibrahim, l'Ami de Dieu que la paix soit sur lui. Je me suis donc rendu au Hijaz.

Ensuite, les préoccupations et les appels de mes enfants me rappelèrent dans ma terre natale.

J'y suis retourné alors que j'étais le dernier homme à envisager un tel retour. Mais là aussi j'ai préféré l'isolement par attachement à la retraite spirituelle et à la purification de mon coeur pour qu'il s'adonne au dhikr.

Cependant, le poids des évènements, les soucis de la famille et les contraintes de l'existence désorientaient le sens de ma visée et troublaient la transparence de ma retraite spirituelle. Ainsi je ne retrouvais la pureté de mon état qu'en certains moments.

Malgré cela, je ne désespérais pas de la retrouver; car les obstacles m'empêchaient mais je revenais à la charge.

Cette période dura environ 10 ans et j'ai eu aux cours de mes nombreuses retraites spirituelles d'innombrables dévoilements qu'on ne peut énumérer exhaustivement.

Le peu que je dévoile pour qu'on en tire profit peut se résumer en ceci : j'ai su que les soufis sont ceux qui cheminent, tout particulièrement sur la voie de Dieu, que leur conduite est la plus parfaite, que leur voie est la plus sûre et la plus droite et que leur caractère est le plus pur.

Je dirai plus : même si l'on additionne l'intelligence des hommes, la sagesse des sages et la science des savants avertis des secrets de la loi religieuse pour pouvoir réformer leur conduite et leur caractère ou même les améliorer, on n'y parviendrait pas.

Car tout dans leur mouvement ou leur immobilité, extérieurement ou intérieurement, est puisé dans la lumière de la Niche de la Prophétie. Or, sur toute l'étendue de la Terre, il n'y a pas au-delà de la lumière de la prophétie, d'autre lumière pour s'éclairer.

En somme, que peut-on dire d'une voie dont la purification qui est sa première condition consiste à purifier entièrement le coeur de tout ce qui est autre que Dieu, qu'Il soit exalté, dont la clé qui vaut pour elle l'entrée en état de sacralisation pour la prière consiste en ce que le coeur s'absorbe totalement dans la Mention de Dieu et dont la finalité vise à s'anéantir en Dieu.

Et encore, la finalité n'est envisagée ici que par rapport à ce qui relève du choix et de l'acquisition à ses débuts.

Voilà réellement le début de la voie, et tout ce qui le précède s'apparente au corridor pour celui qui l'emprunte.Dès le début de la voie, se succèdent les dévoilements et les visions présencielles au point qu'en état de veille, les soufis voient les anges et les Esprits des Prophètes; ils entendent leurs voix et tirent profit de leur présence.

Ensuite, avec l’élévation de leur état spirituel, ils voient des formes et des images et atteignent des degrés ineffables que nul ne peut exprimer par des mots sans tomber dans l’erreur.

En un mot, ils finissent dans leur progression par atteindre une proximité que certains imaginent être un incarnation , d’autres la prennent pour une union et d’autres encore pour une atteinte et une arrivée.

Mais tout ceci est faux. D’ailleurs, nous avons montré dans notre al Maqsad al Asna en quoi cela s’avère faux. Car celui qui est effleuré par cette état ne doit pas dire plus que ce qui est exprimé dans ce vers :

Il y eut ce qu’il y eut que je ne vais pas évoquer

Aussi n’y voit que du bien et n’interroge pas sur ce qui s’est passé.

Bref, celui qui n’a pas le privilège d’éprouver cela et de le goûter n’aura connu de la réalité de la prophétie que le nom.

Car les prodiges des saints préfigurent vraiment les débuts des prophètes. C’était d’ailleurs l’état de l’Envoyé de Dieu sallallahou ‘alayhi wa sallam lorsqu’il se rendait dans la grotte de Hira pour s’y retirer avec Son Seigneur et l’adorer au point que les Arabes ont dit : «Muhammad est épris de son Seigneur »

C'est un état qu'éprouve uniquement celui qui emprunte cette voie. Quant à celui qui n'a reçu le don de le goûter et l'éprouver peut-être est-il convaincu de son existence grâce à l'expérience et au témoignage.

Mais il lui faut fréquenter longuement les soufis jusqu'à ce qu'il comprenne cela avec la certitude grâce à l'identité du témoignage sur leurs états.

Ainsi, celui qui assiste à leurs séances finit par acquérir auprès d'eux cette Foi trempée dans la certitude.

Car ce sont des hotes dont les convives ne sont jamais malheureux.

Quant à celui qui ne lui a pas été donné de les fréquenter, qu'il sache que cela est parfaitement possible et même attesté par des témoignages rationnels, irréfutables comme je l'ai indiqué dans le livre "Les merveilles du coeur" de mon Ihya 'ulumuddin.

Or le vérifier au moyen de la démonstration, c'est de la science, éprouver cet état, c'est de la connaissance directe fondée sur le goût et l'accepter favorablement sur la base des témoignages oraux rapportés et de l'expérience, c'est de la foi.

Tels sont les 3 degrés du savoir et "Dieu élèvera de plusieurs degrés ceux parmi vous qui ont cru et reçu la science" (Coran 58,11)

Hormis ces hommes, il n'y a que des ignorants qui nient tout cela et disent : "C'est étonnant, comment peuvent-ils délirer de la sorte !"

Dieu qu'Il soit exalté a dit au sujet de ces hommes :

"Il en est qui te prêtent une oreille attentive, jusqu'au moment où, sortis d'auprès de toi, ils disent à ceux qui ont reçu la science : que vient-il de dire ?

Ceux-là sont ceux de qui Dieu a scellé le coeur. Ils ne suivent que leur passion." (47,16)

Or la réalité de la Prophétie et sa propriété sont l'une des données que j'ai inéluctablement dégagées de la pratique de leur voie. Il convient donc de mettre l'accent sur le principe de cette réalité en raison de son impérieuse nécessité.

Fin de citation.

dimanche, septembre 24, 2006

Ne vous inquietez pas!


Ne vous inquiétez pas!

Le Sceau des Prophètes, Seyyidina Mouhammad, la paix sur lui, a communiqué ce bon conseil à l'humanité : "si vous vous éveillez le matin et constatez que vous ne manquez de rien dans vos provisions matérielles et que vous et votre famille êtes en bonne santé, ne vous chargez pas ensuite de soucis".

Le Saint Prophète ( sallalahu aleyhi wa salam) nous conseille de ne pas nous créer des problèmes.

S'il y a des problèmes immédiats et urgents, cela est autre chose , mais tant "de problèmes" dans l'esprit des gens ne sont des problèmes que dans leurs esprits. Ils sont seulement "des problèmes projetés" qui peuvent se réaliser ou ne jamais se réaliser.

C'est le malheur de l'homme du vingtième siècle : inquiétude, ou souffrance infligée sur la possibilité de souffrance future. Suite à ces inquiétudes névrosées les gens peuvent souffrir intensément au cours d'une longue période de temps, bien qu'aucun de ce qu'ils craignent ne se réalise jamais. C'est le type même de sottise.

Nous endossons chaque semaine, mensuellement et annuellement des fardeaux chaque jour. Pourquoi porter de tels bagages quand vous pouvez marcher soulagés et trouver tout ce dont vous avez besoin attendant votre arrivée à chaque station de votre voyage ? Vous existez seulement ici et maintenant.

Le "vous" de demain est seulement une fantaisie, comme vous ne pouvez même pas savoir si vous vivrez assez longtemps. En inventant tant de problèmes vous vous rendez tout simplement malade. Est ce que ce conseil du Prophète ( sallalahu aleyhi wa salam) n'est pas preuve suffisante de son adhésion à une voie qui mène l'homme à la félicité ?

Allah Tout-puissant ne veut pas que Ses serviteurs subissent la misère volontaire inutile et Il dit : "Oh Mes serviteurs, ne vous chargez pas de lourds fardeaux en vous inquiétant de l'avenir. Enlignez vous juste conformément à Ma volonté; ententez vous avec mes buts de ce moment et ensuite reposez assurés que Je vous aiderai à tenir vos moments futurs de la même façon alignés sur Ma volonté".

Peut-être vous pouvez comprendre mon point avec l'exemple suivant:

Quand une nouvelle trace de chemin de fer est mise, avant qu'une locomotive et un train n'y soient jamais envoyés, un chariot à deux roues y est d'abord tiré pour vérifier si les traces ont été mises correctement. De la même manière, si vous pouvez aligner votre volonté sur celle de votre Seigneur même pendant un bref moment, sans porter un lourd fardeau, vous pouvez être sûrs que votre voie est bonne et que, même si les temps deviennent durs et de nombreux fardeaux sont accrochés à votre locomotive, vos traces sont droites et véritables et vous y passerez en douceur et sans risque. Une solution à un problème du moment est la solution du déraillement de l'année prochaine.

Quand je suis ici dans des pays occidentaux je rencontre quotidiennement les gens portant le poids des problèmes prévus, c'est si difficile dans le monde moderne d'échapper à avoir cette perspective et de se concentrer sur le moment afin de le rendre parfaitement droit. Avec des dizaines de milliers de problèmes devant vous en même temps comment une solution peut-elle sembler possible ?

Je vois souvent les gens se précipitant à la mosquée, disant les prières obligatoires rapidement et sortant à toute vitesse. Parfois je leur demande : "Pourquoi êtes vous si pressés ?" Alors ils regardent nerveusement leurs montres et disent : "Nous sommes restés dans la mosquée trop longtemps. Nous avons tant de choses à faire aujourd'hui!"

Je réponds : "cela est louable d'être un travailleur et de bien s'occuper de vos affaires, mais qui s'occuperait de vos affaires si vous deviez tomber mort ici et maintenant ?"

Je n'encourage pas les gens à passer leurs jours entiers dans la mosquée, mais j'essaie seulement de rappeler aux gens qui courent non seulement après leur nourriture, mais courant de toute leur énergie après d'ambitieuses entreprises universelles qu'il est impossible "de maîtriser le monde" et qu'il est destructif pour consacrer tant d'énergie à leur tentative et cela demande tant de sacrifices.

Tout d'abord, le monde a déjà un Maître et s'adresser à Lui humblement et avec présence d'esprit (non à la hâte) dans vos prières contribue bien plus dans l'acquisition de votre subsistance que de courir à travers la ville.

Deuxièmement, loin de faire attention à vos affaires de façon plus efficace, il est seulement probable pour vous d'avoir une crise cardiaque et de mourir jeune!

Ne vivez pas dans un monde de grands-moments de première catégorie, car tels grands-moments ne vous sauveront pas de l'ennui, mais vous y empêtreront même plus profondément.

Simplifiez vos problèmes pour que les solutions puissent être simples, ne considérez pas aussi vos problèmes avec une loupe, pour qu'ils soient hors de perspective : cette habitude vous détruira physiquement et spirituellement.

Mawlana Cheikh Nazim Al Haqqani Al Qoubroussi an Naqshbandi

La croyance Sunnite


La Croyance Sunnite

Réponse de Shaykh Amjad Rasheed
(Essai de traduction)



Q.J'aimerais savoir quelle est la croyance des Gens de la Sunna (Ahl al-Sunna) ? Est-il correct de croire qu'Allâh est partout ? Quelle est la différence entre la croyance des salafis et celle des Gens de la Sunna ?
R. La réponse à la question nécessite des détails et des explications, et il est obligatoire pour celui qui interroge d'apprendre [ce qu'il ou elle a demandé] auprès d'un professeur digne de confiance d'après la voie des Sunnites (Ahl al-Sunna wal Jamaa'ah), qui sont [représentés par] les Acharites et les Maturidites [ Ou la aqida athari correcte] ( [qui sont les écoles] attribuées aux deux Imams Abu-l-Hasan al-Ash'ari et Abu Mansur al-Maturidi).
En agissant de la sorte, [l'interrogateur] apprendra la croyance ('aqida) des Sunnites (Ahl al-Sunna wal Jamaa'ah) et aussi comment d'autres ont pu s'y opposer dans certaines croyances.
S'il ne lui est pas possible d'apprendre directement [auprès d'un professeur], alors il (ou elle) devrait au moins lire un livre traitant du sujet comme le Credo de Jérusalem (al 'Aqida al-Qudsiyya), de l'Imam al-Ghazali, qui est imprimé au début du livre Ihya 'Ulum al-Din, ou encore Kubra al-Yaqiniyya al-Kawniyya, du grand savant, Dr. Muhammad Saa'id Ramadan al-Bouti.
Cependant, ce qui ne pourra être complètement assimilé devra être laissé de côté, ainsi je dis :

La Croyance Sunnite

Ce qu'il est obligatoire de croire pour tous les Musulmans est qu'Allâh est parfait dans Son entité, Ses noms et attributs, et qu'Il transcende tous les attributs qui ne lui siéent pas, qu'Il soit exalté.
Ainsi, l'espace et le temps ne le contiennent pas ; Il les a plutôt créés tous les deux. Ni Son entité, ni Ses attributs ne ressemblent à ceux de Sa création. Rien ne Lui est semblable, et Il entend et voit tout. (42 :11)
Ni les cieux, ni la terre ne le contiennent, et Il n'est pas décrit en disant que Son entité est littéralement au-dessus du ciel.
Il est plutôt au-dessus de tout par Son Immense Puissance et Sa Sublime Sagesse. [Le fait qu'Il ne soit pas au-dessus du ciel est prouvé par ce] qu'il (que la bénédiction et la paix soient sur lui) a dit dans un hadith rigoureusement authentifié rapporté par l'imam Muslim qui relate : " Tu est l'Extérieur (adh-Dhahir) il n'y a rien au-dessus de Toi, et Tu est l'Intérieur (al-Batîn) il n'y a rien en dessous de Toi. "
Il ne faut pas dire qu'Allâh possède un wajh (lit : " visage ") ou une yad (lit : " main ") dans le sens littéral de ces termes car leur signification en arabe désigne des membres reliés au corps, et que l'on peut séparer de celui-ci, et notre Seigneur est bien au-dessus de cela.
Toute mention de wajh (lit : "visage"), 'ayn (lit : "oeil"), yad (lit : "main"), et qadam (lit : "pied") comme c'est le cas dans certains nobles versets et hadiths authentiques est interprétée [ Ou l'on fait le tafwid, on laisse l'interpretation du Sens a Allah ] d'après une signification qui sied à l'entité d'Allâh le Très Haut.
Par exemple, dans Sa Parole - qu'Il soit exalté - " Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera La Face [Wajh] de Ton Seigneur, plein de Majesté et de Noblesse." (55 : 26-27)
Ce qui est désigné par wajh (lit : "visage") est en fait Lui-même (Son entité) - qu'Il soit exalté - (en d'autres termes, "Tout en dehors d'Allâh périra") ; ce verset ne peut rien signifier d'autre.
Dans la langue arabe, wajh peut désigner l'entité. Autrement, [si on interprète wajh par "face" par exemple], cela signifierait que son entité est divisible et qu'une partie périra.
C'est impossible à la fois du point de vue légal et rationnel et il n'est pas permis d'y croire.
Un autre exemple est Sa Parole - qu'Il soit exalté - à propos de l'arche de notre Maître Nuh (que la paix soit sur lui), "Elle a vogué sous nos 'Yeux'" (54 : 14). [La préposition ba'] ne signifie pas que l'oeil contient physiquement l'arche, ni qu'Allâh possède un 'ayn (lit : "oeil") au sens propre du terme et que l'arche vogue à l'intérieur de celui-ci.
Ce qui est plutôt signalé par ce verset, c'est que l'arche vogue sous l'attention et la protection d'Allâh afin qu'elle ne coule pas comme c'est le cas pour le reste durant ce moment particulier. Dans la langue arabe, 'ayn, peut-être utilisé pour désigner la protection et l'attention.

Est-il permis de croire qu'Allâh est partout ?

La croyance selon laquelle Allâh - qu'Il soit exalté - serait partout est complètement fausse et il est interdit de la soutenir.
Ce qu'il est plutôt obligatoire de croire, (comme mentionné ci-dessus), c'est qu'Allâh transcende le fait d'occuper l'espace et il obligatoire d'interdire à quiconque de dire autrement, car [toute autre opinion] constitue de l'anthropomorphisme , ce qui est complètement incorrect.
Un exemple [d'anthropomorphisme] est ce que certaines personnes du commun disent par ici (avec l'intention de vénérer Allâh), "Gloire à Celui qui est à Sa place." Il est obligatoire de leur expliquer l'erreur contenue dans une telle expression et de les guider vers ce qui est correct.
Cependant, si le Musulman croit qu'Allâh est partout par Sa Science, voulant dire qu'Il (Gloire à Lui) sait tout, quelque soit le lieu ou le moment, alors cette croyance est correcte et correspond à ce qui a été dit par Allâh - qu'Il soit exalté - dans Sa Parole, "Il est avec vous où que vous soyez" (54 : 4) c'est-à-dire : "Il est avec vous par Sa Science de telle sorte que nul ne lui est caché parmi Sa création."

Différence entre la croyance Sunnite et la croyance Salafie ( groupe minoritaire qui s'écarte de ahl sunna sur certains points ) :

En ce qui concerne la différence entre la croyance des Sunnites (Ahl al-Sunna wa al-Jama'ah) et celle des salafis ([les salafis], sont un groupe de musulmans qui prétendent se référer aux pieux prédécesseurs (al-salaf al-salih) en terme de croyance, alors qu'en réalité, ils vont à leur encontre dans les domaines où ils prétendent être en accord avec eux, comme je vais l'expliquer dans ce qui suit).
Les Salafis s'opposent aux Sunnites dans certains aspects traités ci-dessus, comme dans la croyance qu'Allâh possède un wajh ("visage"), 'ayn ("oeil"), yad ("main") et qadam ("pied") au sens littéral de ses termes. [Ils s'opposent aussi au Sunnites en croyant] que l'Essence d'Allâh est littéralement au-dessus des cieux, en citant comme preuve certains versets et hadîths, tout en se trompant dans leur interprétation.
La position des prédécesseurs parmi les Compagnons ( sahabas ), les Suivants ( Tabi3ines), et les Imams( parmis les salafs) que l'on suit est plutôt qu'Allâh transcende le sens littéral des expressions susmentionnés à cause de l'anthropomorphisme qu'elles sous-entendent, car, comme expliqué plus tôt, les versets et les hadiths qui soutiennent cet avis sont interprétés en accord avec des significations qui sied à la Majesté d'Allâh.
Certains savants des premières générations [ salafs] (qu'Allâh les agrée) ont explicitement mentionné ces explications tandis que d'autres sont restés silencieux et se sont contentés de croire qu'Allâh transcende ces fausses significations, et ces deux approches sont acceptables.
Quant à croire qu'Allâh est caractérisé littéralement par ce qui est cité plus haut, cette position est complètement erronée et va à l'encontre de la vaste majorité des Imâms des Musulmans de tout temps et de tout lieu. Parmi les livres utiles sur le sujet, nous pouvons citer : Daf'u Shubah al-Tashbih bi-Akuff al-Tanzih, par l'imam hanbalite et le maître du hadith, Ibn al Jawzi ainsi que Idah al-Dalil fi Qat'i Hujaj Ahl al-Ta'til par le grand imam shafi'ite, Badr al-Din b. Jama'ah. Ces deux livres ont été publiés.
Shaykh Amjad Rasheed
Amman, Jordanie

Les 4 écoles sunnites




Dites moi pourquoi il y'a des Malikites, des shafi3ites, des Hanafites, et des Hanbalites ?


En Islam, il y a actuellement 4 grandes écoles de jurisprudence (fiqh).

L'Islam est basé sur deux choses : le Coran, qui est La Parole d'Allah ( azawajal) , et la Sunna du Prophète (sallalahu alyhi wa salam) qui est tout ce que le Prophète (sallalahu alyhi wa salam) faisait, disait ou acceptait.

Tout musulman doit donc suivre ce qui est dit dans le Coran et la Sunna. Chaque fois qu'on a une question et qu'on veut savoir si on peut faire une chose ou non, on doit chercher la réponse dans le Coran et la Sunna. Mais ce n'est pas choses facile car la Sunna est composée de milliers de hadiths.

De plus, depuis que le Prophète ( sallalahu alyhi wa salam) est mort, on ne peut plus lui poser de questions pour savoir si on peut faire une chose ou non. Et comme si cela ne suffisait pas, depuis sa mort, beaucoup de nouvelles choses sont apparues et on doit déterminer si elles sont autorisées ou interdites.

C'est la que la jurisprudence entre en jeu:

La jurisprudence permet de savoir quelles sont les choses qui sont autorisées et celles qui ne le sont pas, en se basant sur le Coran et la Sunna et selon des règles bien précises. Mais les règles peuvent différer selon les savants.

En plus, certaines questions ont différentes réponses et certains mots ont plusieurs significations. Ce qui complique un peu plus les choses. C'est comme si je te demande : que veux dire "pierre" ? Tu me répondras que c'est un petit bout de rocher. Mais je te dirai que pour moi, Pierre est un prénom. Tu vois, on a raison tous les deux.

Les savants musulmans qui devaient dire si telle ou telle chose est autorisée ont eux aussi eu affaire à des questions qui avaient plusieurs réponses, ou à des questions qui n'avaient aucune réponses, etc. Et donc parfois, des savants ont donné des réponses différentes de celles d'autres savants.

N'oublie pas que quand un savant répond à une question, c'est après des jours et des jours de recherche et surtout après des années d'études. Il doit trouver des preuves dans le Coran et la Sunna. Donc sa réponse ne sera pas son opinion personnelle mais plutôt une réponse basée sur le Coran et la Sunna.

De tous les savants de l'Islam, les quatres plus célèbres dans le domaine de la jurisprudence, sont les imams Abou Hanifa, Malik ibn Anas, Ahmad Ibn Hanbal et As-Shafi'i. De leurs superbes travaux, quatre écoles de jurisprudence ont été créés au fil des siècles : les écoles hanafite, malékite, hanbalite et shafi'ite.

Généralement, en tant que musulman, on doit suivre une école de jurisprudence pour savoir ce qui nous est autorisé ou non. Les suivres toutes en même temps est impossible.

La différence entre ces quatre écoles, c'est comme si tu voulais aller de France en Arabie Saoudite pour faire le Hajj (pélerinage). Tu peux très bien faire un vol direct France-Arabie Saoudite. Mais tu peux aussi faire France-Roumanie puis Roumanie-Arabie Saoudite. Ou bien tu peux d'abord aller en Italie puis en Egypte, puis en Arabie Saoudite.

Dans tous les cas, la destination est la même. Mais le chemin est différent. Pour les écoles, la destination est la même : c'est la pratique de l'Islam selon les enseignements du Coran et de la Sunna, pour aller au Paradis. Mais les chemins sont très légèrement différents. Et il n'y a pas de bons et de mauvais chemins. Ils emmènent tous au même endroit. Si tu veux comprendre aussi pourquoi les différences sont parfois bonnes, regarde la nature.

Pourquoi Allah a-t-Il créé des animaux de toute sortes ? Il aurait pu créer seulement une sorte d'animaux, non ? Pourquoi a-t-Il créé des fleurs de toutes sortes et de toutes les couleurs ? Il aurait pu créé seulement des fleurs blanches, non ?

De même pour les hommes et les femmes qui sont de couleurs différentes. Les noirs ne sont pas supérieurs au blancs et les blancs ne sont pas supérieurs aux noirs. Tous sont égaux. Même les compagnons du Prophète (sallalahu aleyhi wa salam ) avaient des avis différents sur des questions et des fois, aucun d'eux n'avait tort.

Et n'oublie pas d'apprendre beaucoup car Allah ne t'a pas donné ton intelligence pour que tu la laisses dormir ou pour jouer à Residence Evil. Donc mon conseil, qui est le conseil de la grande majorité des savants de l'Islam, est que tu dois choisir une école particulière et la suivre autant que tu peux.

Qu'Allah nous guide.

Wa sallalahu 3ala Sayyidina Muhammadin wa ala alihi wa ashabi

samedi, septembre 23, 2006

Présentation



Que la prière et la paix d'Allah soit sur notre maitre, l'envoyé d'Allah Muhammad sa famille, et ses nobles compagnons.

Chers frères, chers soeurs,

As Salam Aleykum Wa Rahmatullahi ta3ala wa barakathu

Ce blog a pour vocation d'apporter lumière, guidance, et savoir aux Musulmans.

Je l'ai composé pour Allah, en vue de mettre a la disposition de mes frères et de mes soeurs des textes d'une grande érudition, plein de lumière et de savoir.

J'ai pris grand soin de choisir mes références, en les selectionnant selon leur apprtenance a Ahl sunna wa jamaa.

Loin de toute dérives sectaires et de tout groupe polémiqueur qui s'écarte du consensus de nos savants depuis des siècles.

Les savants auquel je ferais référence tiennent leur savoir des compagnons ( Sahabas) par chaine de transmission ( Silsila) auhentiques, avec des Ijazas ( autorisation d'enseigner) reconnues.

Ainsi vous pourriez avoir le plaisir Insha Allah, d'avoir des Fatawas de grands savants comptemporains d'Al azhar en Egypte, de Syrie ( Sham) etc ...

Et des textes et paroles d'anciens Monuments de savoir , Nos Pieux prédécesseurs, et les Savants des 4 écoles juridiques qui ont suivi leur traces.

Puisse Allah augmenter notre science, nous pardonner, et nous guider vers la porte du Firdaws. Amine

Wa Salam 3ala l 'Mursalin

Wa l Hamdou lillahi rabbi l Alamine